Symphonic

«Cloud nine»
(2004) for orchestra devised in 8 groups

3.3.3.2(C-bsn). / 4.3.3.1 / 4 Perc. / Pf. / Hp. / 12.10.10.8.4.
 
 Commande de NHK symphony orchestra
 Création: le 4 juillet 2004, Tokyo Opera City
 NHK symphony orchestra dirigé par James MacMillan
 Durée : 18 minutes
 Edition : Breitkopf & Härtel
 
 Prix Otaka de la meilleure création symphonique de l'année (Japon – 2005)


Cette pièce est librement inspirée du projet environnemental de R. Buckminster Fuller, penseur et scientifique américain (1895-1983).
 Son "cloud nine" est un complexe d'habitations conçu pour le cas où la population humaine explose. Il s'agit d'immenses villes–bulles autonomes (quelques milliers d'habitants par bulle) flottant dans l'air. On peut facilement les piloter et atterrir n'importe où selon les climats ou les récoltes. Cette mégastructure étrange est écologique et réalisable (il l'a prouvé), "c'est un matériel qui permet à l'homme de se disperser et de s'assembler dans le monde entier sans épuiser les ressources de la terre", affirme-t-il.
 
 J'ai conçu mon "cloud nine" sur l'idée de dispersion et d'unification de l'énergie cr­éatrice, ainsi qu'en m'inspirant de l'expression poétique "cloud nine": neuf nuages - ou des nuages neufs - éparpillés dans le ciel, filtrant et projetant la lumière du soleil. Une partie de l'orchestre est disposée par groupes de deux à quatre instruments, autour du public et derrière la scène; l'oeuvre est également divisée en sections, enchainées par des notes répétées, mais qui proviennent organiquement de la même source. Les rapports, les failles et les détails que ces divisions produisent entre les éléments spatiaux et musicaux, illustrent cette phrase de Buckminster Fuller: "L'univers est, dans toutes ses dimensions, composé d'îlots d'énergie de compression flottant sur une mer de tension".

Misato Mochizuki

Cloud nine